Meilleures pratiques

L'art à composantes informatiques est parmi les formes d'art les plus éphémères. Non seulement les fichiers sont sujets à une rapide obsolescence, mais les logiciels (software), le matériel (hardware) et les systèmes d'exploitations dont on a besoin pour lire ces fichiers ont eux aussi une longévité réduite. Les systèmes d'aujourd'hui peuvent devenir des technologies du passé en l'espace de quelques années, et potentiellement condamner une œuvre importante à une mort prématurée.

De par le monde, des artistes, des programmeurs, des archivistes et des conservateurs travaillent pour créer des stratégies de préservation pour ces pratiques artistiques d'une importance capitale. Un grand nombre d'initiatives majeures s'attellent à répondre aux problèmes de documentation, d'authenticité et de préservation des intentions de l'artiste ainsi qu'à d'autres questions cruciales. Mais la conservation des œuvres à composantes informatiques est un champs de recherche encore nouveau. Bien qu'il s'inspire des pratiques et des philosophies qu'ont eues les conservateurs durant des décennies, la préservation numérique ne possède pas toujours des standards et des pratiques clairement définies — en partie à cause de la jeunesse du médium et aussi parce que sous le titre "à composantes informatiques" se retrouve un large éventail d'œuvres très différentes.

Aussi, le document qui suit ne peut être considéré comme un guide des "Meilleures Pratiques" au sens strict. Il n'y a ici ni restrictions ni obligations — uniquement des principes de base qui aideront à déterminer les meilleures mesures à prendre pour chaque situation. Ce document est un travail en cours — conçu pour présenter les questions fondamentales que ces œuvres font naître et pour rassembler les recherches les plus récentes dans le domaine.